On le sait, depuis fin 2008 est engagée une grande réflexion sur la mobilité et les transports en commun de l’agglomération. Et déjà de nouvelles orientations (intéressantes et prometteuses, nous y reviendrons) commencent à émerger.
Outre l’amélioration des dessertes à l’échelle du bassin de vie (par trains et/ou trams-trains), la réalisation des Lignes 2 et 3 urbaines du TCSP ou la création de lignes « campus » pour dé-saturer le tram, la réflexion pilotée par le Grand Nancy porte également sur le mode de gestion du réseau bus-tram qui conviendra le mieux lorsque le contrat avec Connex Nancy arrivera à terme (en mars 2010) mais aussi sur tout ce qui peut contribuer à une amélioration de l’offre actuelle.

Nous estimons sur blogOstan que la desserte tardive et/ou nocturne est un des points faibles aujourd’hui du réseau Stan.

En effet, excepté sur les lignes T1 (le tram circule jusqu’à 1h), 132, 121 et 124 (qui tournent jusqu’à 22h pour la première, jusqu’à 23h pour la seconde et jusqu’à minuit et demie pour la dernière), plus aucun véhicule ne circule après 21h-21h15, et ce même sur des lignes dites « fortes » comme le 138 ou le 130 (le dernier départ des Provinces vers le centre-ville est prévu à 21h !).

Une amélioration quantitative de l’offre tardive nous parait donc nécessaire -la mise en place de lignes de bus entre 21h et minuit-, mais aussi une amélioration qualitative. Parce qu’effectivement, si tout le monde sait que le tram circule jusque tard dans la soirée, la visibilité des lignes de bus dont le service se prolonge au-delà de 21h n’est pas évidente.

Pour améliorer la desserte tardive, plusieurs solutions existent :

- la prolongation des dessertes de journée en soirée comme c’est par exemple le cas à Strasbourg sur certaines lignes ou chez nous, dans une moindre mesure, avec le 121, le 124 et le 132; mais dans ce cas le problème de visibilité et de lisibilité des dessertes de soirée est toujours présent

- imaginer une desserte sous forme de boucle à l’instar des « Services Tardifs Noctambus » ( .pdf) de Metz ou « Bleu de nuit » ( .pdf) à Tours qui reprennent l’itinéraire de plusieurs lignes de journée (un peu comme le service proposé entre les musées lors de la Nocturne Etudiante à Nancy); mais là encore ce principe présente un souci de lisibilité (trajets en boucles)

- ou alors créer un réseau de soirée spécifique (en service de 21h à minuit) comme « Noctibus » à Grenoble ou « Bus du Soir » à Bordeaux.
C’est cette solution qui semble à priori la plus pertinente, en tout cas la plus lisible (lignes spécifiques, horaires cadencés, plan et fiches horaires dédiés) et la plus répandue : outre Grenoble et Bordeaux, on peut citer Rennes, Reims, Besançon, Nice, Mulhouse ou encore Limoges (et certaines agglos vont même plus loin en proposant un service continu en fin de semaine, comme « Luciole » à Nantes ou « Pleine Lune » à Lyon. La réflexion sur une desserte 24/24 le jeudi, vendredi et samedi sur une agglomération nancéienne très estudiantine mérite probablement d’être posée aussi).

On avait déjà pu lire, dans la presse et ailleurs, que le Grand Nancy étudiait la question.
Dans le dossier proposé pour l’obtention du label « Plan Campus » dont Nancy et la future Université de Lorraine viennent d’être retenues, des engagements pour l’amélioration des dessertes des pôles étudiants, de jour et en soirée, ont également été inscrits.

La réflexion sur la stratégie transport actuellement en cours ainsi que la définition des nouveaux objectifs pour mars 2010 sont peut-être l’occasion de booster un peu les ambitions pour les dessertes tardives ?

En attendant, à lire (et à discuter) sur le forum blogOstan : « La desserte tardive et/ou nocturne : idées et propositions ».