C’est donc ce dimanche que la carte à puce SimpliCités entre en service sur les réseaux nancéiens : Stan pour la Communauté urbaine, Sub pour le reste de l’agglomération et Sit pour la banlieue nord/bassin de Pompey.
Au-delà de l’avancée technologique (on en parlait ici) et de l’investissement conséquent (plus de 8 millions d’euros financés par les différents partenaires), c’est un symbole fort, et à travers les transports en commun, pour tout notre bassin de vie.
Et ce n’est finalement pas étonnant que ce symbole intervienne à travers les TC, parce que s’il y a bien un domaine qui (doit) ignore(r) les querelles politiques et/ou les barrières administratives et qui concerne la totalité des 400 000 habitants de l’aire nancéienne, c’est effectivement la mobilité urbaine et les transports.

Nancy fait fort aujourd’hui en réussissant à fédérer deux intercommunalités (le Grand Nancy et le Bassin de Pompey), un syndicat mixte (des transports suburbains) et la Région pour offrir à tous ses habitants un accès optimum aux transports en commun de l’agglo : avec SimpliCités, c’est désormais un seul titre de transport pour voyager en tram à Nancy, en bus dans tout le bassin (plus de 50 lignes tous réseaux confondus !), en trains TER (qui desservent une quinzaine de gares sur l’agglomération) et dès le mois prochain en vélOstan Lib.
Hors Paris et Ile-de-France, aucune autre ville n’est encore parvenue à un tel déploiement et une intégration tarifaire aussi poussée (certes aucune autre métropole régionale ne s’enquiquine à disposer de trois réseaux de transports distincts, mais il s’agit là d’un autre débat).

Cerise sur le gâteau, la nouvelle gamme tarifaire MixCités, beaucoup plus avantageuse (et à découvrir ici), valable sur tout le bassin de vie, confortera dès le 24 août –date à laquelle elle entre en application- les transports nancéiens parmi les réseaux les moins chers de France.
D’ailleurs, à terme, il ne serait pas étonnant que la gamme MixCités supplante les gammes urbaines (Stan et Sit) en devenant l’unique tarification de tout le bassin de vie.

Aujourd’hui c’est donc grâce aux transports en commun que l’agglomération toute entière fait un pas de plus vers l’unification. Et la proposition de Liverdun (commune membre de la Communauté de communes du Bassin de Pompey) d’accueillir un point de location vélOstan Boutic’ prochainement prouvera une fois de plus que la mobilité concerne toute l’agglo et qu’elle transcende les limites administratives.

De la à se demander à quand la création d’une Communauté urbaine qui englobe réellement toutes les communes de l’agglomération (soit plus de 30 communes et environ 350 000 habitants); qui ne se contente plus de ne rassembler que Nancy et sa première couronne (càd 20 communes et seulement 270 000 habitants), il n’y a qu’un pas.

Ainsi, le Grand Nancy, en plus de porter alors réellement son nom, conforterait son image –et donc son attractivité- en hissant Nancy dans le peloton supérieur des agglomérations françaises. Parce que 270 000 habitants, c’est comparable à Metz, Mulhouse, Dijon ou Orléans. Alors que 350 à 400 000 habitants (que l’agglomération nancéienne a la chance de rassembler), c’est semblable aux agglomérations de Rouen, Grenoble, Montpellier ou Rennes.
C’est une autre dimension, et forcément un autre poids.

Ça fait rêver pour l’instant, mais la réalité démographique s’imposera probablement d’elle même -comme c’est le cas aujourd’hui avec les TC- sur la configuration politique et administrative du territoire.

En attendant le lancement de SimpliCités et de MixCités dimanche, la superbe campagne de communication (www.simplecomme.com) est complétée par un dispositif d’information place de la République et à bord des véhicules. Parfois avec Connex Nancy, c’est simple comme bonjour !